Tarte à la crème : sortez de votre zone de confort !

Une tarte à la crème, ça peut faire envie, mais à la 3ème ou 4ème portion, c’est l’indigestion assurée !

Il en va de même pour certaines phrases trop souvent entendues.

Exemple : « sortez de votre zone de confort » . Nous avons entendu cette affirmation jusqu’à l’indigestion, jusqu’à l’écoeurement.

Et ce conseil, mis à toutes les sauces, prend la tournure d’une injonction, comme s’il s’agissait d’une vérité absolue !

Le concept de sortir de sa zone de confort consiste en un challenge, un défi, une incitation, à se dépasser, à se surpasser, à devenir battant, un gagnant et dans cette logique de combat, à se faire violence. 

Au risque de se perdre, au risque de se faire mal.

Alors, faut-il vraiment sortir de sa zone de confort ? 

Au-delà de sa zone de confort c’est se confronter à l’incertitude, à l’inconnu, au danger. La promesse de la réussite, du succès sert d’appât pour nous inciter à quitter notre quiétude. Mais la prise de risques peut conduire au désastre.

Par définition, sortir de sa zone de confort conduit à faire ce que l’on a pas l’habitude de faire, donc faire ce que l’on ne maîtrise pas. Le résultat est souvent, en toute logique, le découragement et l’échec.

Voici 3 exemples

– Gilles fait du vélo sur une route goudronnée, soudain il décide de modifier son trajet habituel et il bifurque sur un chemin de terre avec toutes les aspérités, les trous et les cailloux qui se présentent devant lui. La crevaison, voire la chute est quasi-certaine ! 

– Xavier joue au tennis, il maîtrise parfaitement le service parce qu’il s’est longuement entraîné à ce geste technique, devenu automatique et confortable. Lors d’un match, il décide, sur un coup de tête, de tenter le service avec un autre geste. Pensez-vous qu’il va marquer le point ? 

– Marie maîtrise parfaitement la préparation d’un plat, c’est sa spécialité; mais lors d’une invitation d’amis à dîner, elle tente un autre plat. Plutôt risqué, non ? 

Le confort est un élément très recherché dans la vie, n’est-ce pas?

Car, quand on reste dans sa zone de confort :

– le calme, la paix, la quiétude sont au rendez-vous, l’harmonie règne en soi et rayonne, irradiant tout autour de soi.

– l’intériorité reprend le dessus, votre instinct et votre intuition reprennent leur juste place.

Rester dans son confort c’est s’offrir un tête à tête avec soi-même alors que la société pousse à un inconfort dont l’utilité est douteuse. 

La zone de confort ne tombe jamais du ciel, vous l’avez acquise, vous l’avez construite, c’est l’aboutissement de votre travail, de vos efforts.

Restez dans votre zone de confort, dans votre savoir-faire, dans votre savoir-être; c’est là que vous êtes le meilleur ! Appuyez-vous sur votre zone de confort, sur cet équilibre qu’elle vous assure pour évoluer. On ne marque pas un but en déséquilibre, et lors d’un penalty, le ballon est à l’arrêt, non ?

Zone de confort ne signifie pas la zone d’inaction ; c’est au contraire un socle, une base sur laquelle s’appuyer pour agir et progresser en toute sécurité.

Alors pourquoi vouloir à tout prix sortir de cette zone ? Pour affronter des dangers, pour prendre des risques ? 

Les banques et les assurances, entreprises incontestablement lucratives, ont en cœur de métier la maîtrise des risques et cela leur réussit plutôt bien, non ?

Nous sommes conditionnés à être réceptif à la pensée dominante et docile face aux injonctions sociales, voilà l’occasion d’en sortir!

Je souhaite que ce message induise une introspection salutaire et aboutisse aux changements nécessaires pour vous apporter le meilleur.

Avec toute ma bienveillance.